lundi 22 août 2016

La main gauche du destin..

Bilbao
Son sable gris, ses sièges bleus surtout pour un jour de novillada...
Des chiqueros , sortent des Jose Cruz de belle présentation.
Comme d'habitude entre forme et fond, la différence peut-être de taille et sur le ciel azur de Biscaye à peine zébré de quelques nuages, un voile de plomb obscurcit l'horizon!
Alejandro Marcos essaie de faire bien les choses.Il n'y arrive pas toujours, mais ça reste honnête et sérieux , trop même...
J'aime la rigueur toute salmantine de ce garçon qui mérite sûrement mieux que cette carrière qui n'arrive pas à décoller vraiment...
Luis David Adame va prendre une alternative qui me semble prématurée.
Son toreo pimpant et parfois dominateur transmet au public mais a besoin encore de s'épaissir et de prendre de la profondeur.
..et puis, Pablo Aguado...
Un premier Jose Cruz fade et faible, à passer par pertes et profits.
Arrive le cinquième.
Au centre de la piste, genoux en terre Pablo attend celui que le sort lui a réservé.
Facétieux , Lorito décidera de faire un tour de piste ignorant le torero qui ira donner au final près des barrières faroles et chicuelinas déclenchant l'ovation...
Muleta en main , faena sinusoidale.
Les séries sont d'intensité inégale, à l'image d'un novillo qui n'accepte pas de recharger sans rechigner trois fois de suite.
Pablo insiste, ne renonce pas, sa main gauche prend l'estaquillador.
Et là , magie...le temps de quelques passes.
Palo à peine tenu, corps relâché, novillo embarqué , de l'or au bout des doigts...
Le Jose Cruz ne tient pas la distance, l'intensité décroît...
L'épée portée avec grande foi ne défaille pas, le novillo non plus qui se refusant à tomber oblige à l'usage du descabello(ssss).
S'envole l'oreille, pas l'espoir, celui qui naît de ses naturelles, de cette main gauche , celle du cœur...une main qui peut forcer le destin et sublimer son libre arbitre.

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